Pleurs de Marie-Madeleine

La tradition dit que Marie de Magdala, après la résurrection, est arrivée avec deux autres personnes en Provence (« Les saintes Marie de la mer »), et qu’elle a fini sa vie à la « Sainte Baume ». Je rappelais cela hier soir dans une « soirée Bible« , et je disais que Marie, dans sa grotte, pleurait.
Je crains à ce propos d’avoir été mal compris, et d’ailleurs il y a deux ou trois hypothèses possibles sur ces pleurs. On peut d’abord supposer (mais je ne trouve pas cela convaincant) qu’elle pleurait la perte de « son Jésus »; cela ne correspond pas me semble-t-il à ce qu’a été la résurrection. Deuxième hypothèse: elle pleurait ses péchés. Pourquoi pas; comme le veut la tradition populaire, et comme l’explique bien le père Bruckberger dans son livre, Marie avait vécu une vie très libre avant de rencontrer Jésus (pour les pharisiens c’était « une pécheresse »).
Mais j’ai en tête une toute autre vision des pleurs que peut avoir quelqu’un qui aime Jésus: des pleurs d’amour, des pleurs d’admiration pour l’amour bouleversant, immense, englobant, de Celui qui nous a aimés le premier. Oui, on peut pleurer de bonheur, de gratitude, d’abandon de soi dans l’océan de l’amour de Dieu.
P.S.: D’après Mgr Alichoran, dans sa tradition chrétienne chaldéenne « ceux qui pleurent » dans les béatitudes ce sont les moines, qui pleurent sur les péchés du monde.

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