Deux brèves notes, suite à la messe de ce jour.
Le prêtre, avant la prière pénitentielle, nous dit que « nos coeurs sont souvent fermés »: d’où notamment la nécessité de demander pardon.
Il se trouve que je ne ressens pas mon coeur comme fermé, à aucun moment.
Mais je me ressens comme limité, imparfait, ne donnant que peu d’amour. Pécheur en somme.
Les notions de « coeur ouvert/coeur fermé » se situent pour moi dans un registre volontariste, où on « décide » que l’on ouvre son coeur ou pas.
Mon approche est complètement basée sur la spontanéité et la confiance en Dieu. Mon souci est d’apprendre à me connaître, et d’abord à accepter ce que je suis, en ne le corrigeant que par des méthodes souples et subtiles, comme on corrige un enfant.
Est-ce qu’il a pu m’arriver de dire à un de mes enfants qu’il avait le coeur fermé? Je ne crois pas! Ce n’est pas ainsi que le problème d’avancée dans l’amour se pose, en tout cas pour moi.
Deuxième sujet, un peu différent: à Tigery au Chemin Neuf, session « Jéricho » ces jours-ci. 150 ou 200 jeunes, peut-être plus. Des musiciens et chanteurs de qualité pour accompagner la messe. Ambiance extraordinaire, qui m’a rappelé les « Chartres » (et « Esclimont ») de ma jeunesse, où il y avait des milliers de participants. C’est bien une ambiance dans laquelle on peut se convertir, tant on est pris.
Ce que je vais dire, on « n’a pas le droit » de le dire bien sûr ( ;-) mais une messe comme celle-là vaut dix messes ailleurs, tant on est amené à prier, d’un bout à l’autre!
A se tourner vers « le Désiré », comme le prêtre a joliment désigné celui dont Anne attendait la venue, dans l’évangile du jour.