On dit que le débat romain sur les divorcés remariés pourrait s’orienter simplement vers un assouplissement des règles de nullité…
La raison invoquée étant que Jésus a dit: « Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit pas le séparer ».
Il me semble que c’est mélanger deux choses: l’échec d’un mariage, et les relations sexuelles…
Le sous entendu, c’est qu’on ne doit pas avoir de relations sexuelles sans être marié à l’église.
Prenons le cas simple où un conjoint est abandonné par l’autre. Celui qui est abandonné n’y peut rien; or l’Eglise le condamne à l’héroïcité: ne plus jamais avoir de relations sexuelles ! Il est condamné au célibat.
Jésus a-t-il dit: « Celui qui a été abandonné par son conjoint devra rester célibataire? »
Un criminel, s’il se repent, pourra communier à nouveau. Une victime, pas, si elle « refait sa vie ».
Lorsqu’un mariage a échoué, la question n’est plus d’appliquer la règle de « ne pas séparer ce que Dieu a uni »!
Il s’agit d’accueillir les faibles, les blessés, et de leur donner le sacrement qui peut les soutenir!
Il y a vraiment mélange de problématiques. Confusion théologique.
Les catholiques sont les seuls chrétiens à avoir cette attitude: on punit ceux qui n’ont pas été capables de tenir l’idéal. Triste église!
(Ce billet est écrit avant que les décisions ne soient prises: on peut encore espérer!)
Parfaitement d’accord.
Encore trois remarques:
– La situation actuelle crée en quelque sorte la catégorie des « péchés d’état » , « qui ne peuvent être pardonnés » … (l’état, c’est de n’être plus avec le conjoint avec qui on s’est marié)
– Si la femme abandonnée se remarie civilement, l’église ne veut rien en savoir et l’assimile aux concubins…
– Une religieuse qui a rompu ses voeux est peut-être plus facilement pardonnée???? (Car il n’est pas question de SEXE dans ce cas – et le sexe, c’est MAL ?)