Le christianisme, ensemble de phénomènes…

Mon approche consiste-t-elle à considérer le christianisme comme un « phénomène réel »? (J’ai failli écrire: « phénomène scientifique »).
Il faut d’abord écarter l’attitude « scientiste », pour laquelle seuls existent les phénomènes qui correspondent à ce que la science sait déjà constater, voire mesurer. Dans cette attitude fermée, on ne découvrirait jamais de phénomènes nouveaux, et même les relations psychologiques entre les personnes ne pourraient être examinés d’une façon scientifique que lorsque la biologie croirait les avoir analysés; ce qui me paraît une erreur (voir mon texte sur les neurosciences).
Parler du christianisme comme d’un ensemble de phénomènes est évidemment réducteur, puisque il s’agit aussi et d’abord de relations entre des « personnes » (des entités pensantes, sensibles, agissantes: nous d’une part, et un ou des êtres supérieurs d’autre part). Une relation entre des personnes ne se réduit pas à des phénomènes; et les « faits » (ou phénomènes) qu’elle comporte sont d’une extrême subtilité, non reproductibles.
C’est bien pourtant à partir de faits, de phénomènes, que nous constatons la présence de quelqu’un en face de nous! Donc on peut dire que mon approche du christianisme donne une place importante aux phénomènes, sans négliger pour autant toute l’expérience (prise au sens humain) des chrétiens, au sein de laquelle je vis et je prie.
Cette approche que je propose sera mal acceptée par les chrétiens qui se basent sur des phrases fixées une fois pour toutes pour décrire leur christianisme. Et de leur côté beaucoup de scientifiques ne comprendront pas que l’on puisse parler de phénomènes à propos du christianisme (voir mon texte « Une présentation du christianisme« ).

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