Adoration de la croix,… et « communion qui prend son temps! »

Il y a une dizaine d’années, j’ai eu la chance de participer à une belle cérémonie du vendredi saint: 500 personnes dans un gymnase aménagé pour la circonstance. Je n’oublierai jamais l’adoration de la croix:
Un espace assez vaste avait été dégagé autour d’une grande croix; la chorale chantait « Crucem tuam adoramus Domine » (Taizé) et chacun s’avançait quand il le voulait, pour venir dans cet espace près de la croix pour le temps qu’il voulait, et dans l’attitude qui lui convenait.

C’est ainsi que j’aimerais que se déroule la « communion », ce moment de la messe où a lieu notre corps à corps avec le Christ.

Brian McLaren, dans un magnifique texte, propose une « communion qui prend son temps »: où chacun s’avance quand il le veut, reste le temps qu’il veut près du pain et du vin, et retourne ensuite à sa place!

Y a-t-il vraiment quelque chose qui empêcherait certaines communautés catholiques d’expérimenter cette formule?
Je fais partie des gens qui ont souvent le sentiment de devoir « me dépêcher » de recevoir l’hostie, parce que d’autres attendent derrière; et aussi qui hésitent à boire au calice (lorsque c’est proposé), de même parce que cela prendra du temps et aussi parce qu’il risque de ne pas en rester assez pour les suivants…
Quelle triste façon de communier physiquement avec notre Seigneur!

Comme j’aimerais notamment pouvoir rester quelques instants immobile en prière, au moment où je reçois l’hostie!

Oui, trouvons le moyen de permettre que la communion soit un vrai temps de « colloque singulier » pour chacun avec le Seigneur!

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