Croire des faits, croire quelqu’un… Le cas des NDE

Croire ou non des faits est-il quelque chose de différent de croire quelqu’un? Il y a sans doute une base commune, qui est l’absence d’ouverture d’esprit.

Les NDE (« Expériences de Mort Imminente ») sont typiquement un domaine que certains scientifiques des sciences « dures » (biologie en la circonstance) préfèrent refuser: ils cherchent à tout prix une explication dans le cadre des phénomènes qu’ils connaissent (p.ex. « excitation neuronale.. »), ou affirment qu’il s’agit d’affabulation, d’invention a posteriori.

Dans son excellent livre « Deadline » sorti en 2012, Jean-Pierre Jourdan, médecin athée qui étudie ces questions depuis 20 ans, essaie de poser les premières bases de leur étude méthodique et d’une réflexion théorique. L’accumulation et la cohérence des témoignages procure, écrit-il, un « début d’objectivité » à ces phénomènes.

Mais il y a des gens que ces phénomènes gênent: ils estiment apparemment… qu’ils ne peuvent pas exister parce qu’ils sont contraires aux théories scientifiques en vigueur.

Ils refusent donc de croire en leur existence.

C’est un peu différent de « croire quelqu’un », mais il y a des points communs.

P.S.: Voir l’exposé que j’ai fait sur cette question: http://www.plestang.com/blog/2014/experiences-aux-frontieres-de-la-mort-un-debut-de-modelisation

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Adoration de la croix,… et « communion qui prend son temps! »

Il y a une dizaine d’années, j’ai eu la chance de participer à une belle cérémonie du vendredi saint: 500 personnes dans un gymnase aménagé pour la circonstance. Je n’oublierai jamais l’adoration de la croix:
Un espace assez vaste avait été dégagé autour d’une grande croix; la chorale chantait « Crucem tuam adoramus Domine » (Taizé) et chacun s’avançait quand il le voulait, pour venir dans cet espace près de la croix pour le temps qu’il voulait, et dans l’attitude qui lui convenait.

C’est ainsi que j’aimerais que se déroule la « communion », ce moment de la messe où a lieu notre corps à corps avec le Christ.

Brian McLaren, dans un magnifique texte, propose une « communion qui prend son temps »: où chacun s’avance quand il le veut, reste le temps qu’il veut près du pain et du vin, et retourne ensuite à sa place!

Y a-t-il vraiment quelque chose qui empêcherait certaines communautés catholiques d’expérimenter cette formule?
Je fais partie des gens qui ont souvent le sentiment de devoir « me dépêcher » de recevoir l’hostie, parce que d’autres attendent derrière; et aussi qui hésitent à boire au calice (lorsque c’est proposé), de même parce que cela prendra du temps et aussi parce qu’il risque de ne pas en rester assez pour les suivants…
Quelle triste façon de communier physiquement avec notre Seigneur!

Comme j’aimerais notamment pouvoir rester quelques instants immobile en prière, au moment où je reçois l’hostie!

Oui, trouvons le moyen de permettre que la communion soit un vrai temps de « colloque singulier » pour chacun avec le Seigneur!

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Les fenêtres de notre coeur

Le prêtre, dans son homélie d’aujourd’hui, a parlé des différents « casiers » que nous avons dans notre coeur: il y a le casier des gens que nous aimons bien, et nous ouvrons souvent ce casier là; et puis il y a peut-être d’autres casiers, notamment un avec les gens que nous n’aimons pas: et ce casier-là est bien fermé; nous ne l’ouvrons pas souvent; peut-être même en avons nous perdu la clef.

J’ai alors pensé aux calendriers de Noël que l’on donne aux enfants, avec leurs petites fenêtres que l’on ouvre jour après jour.

Et j’ai imaginé notre coeur comme un calendrier de Noël, avec toutes sortes de fenêtres, à ouvrir jour après jour…

Les fenêtres de notre coeur, en somme, à ouvrir toutes, vers tous les hommes.

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« Seigneur, fais qu’il ne pleuve pas… »

Une petite fille prie de façon instante: « Seigneur, fais qu’il ne pleuve pas pour mon anniversaire! ».

Le jour de l’anniversaire arrive: il pleut à verse.
On se moque d’elle: « Tu vois, Dieu n’as pas répondu à ta prière! ».

Mais elle: « Si, il a répondu: il a répondu NON ! »

(Lu quelque part!)

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Confusion théologique! (Communion des divorcés-remariés)

On dit que le débat romain sur les divorcés remariés pourrait s’orienter simplement vers un assouplissement des règles de nullité…

La raison invoquée étant que Jésus a dit: « Ce que Dieu a uni, l’homme ne doit pas le séparer ».

Il me semble que c’est mélanger deux choses: l’échec d’un mariage, et les relations sexuelles…
Le sous entendu, c’est qu’on ne doit pas avoir de relations sexuelles sans être marié à l’église.

Prenons le cas simple où un conjoint est abandonné par l’autre. Celui qui est abandonné n’y peut rien; or l’Eglise le condamne à l’héroïcité: ne plus jamais avoir de relations sexuelles ! Il est condamné au célibat.

Jésus a-t-il dit: « Celui qui a été abandonné par son conjoint devra rester célibataire? »

Un criminel, s’il se repent, pourra communier à nouveau. Une victime, pas, si elle « refait sa vie ».

Lorsqu’un mariage a échoué, la question n’est plus d’appliquer la règle de « ne pas séparer ce que Dieu a uni »!

Il s’agit d’accueillir les faibles, les blessés, et de leur donner le sacrement qui peut les soutenir!

Il y a vraiment mélange de problématiques. Confusion théologique.

Les catholiques sont les seuls chrétiens à avoir cette attitude: on punit ceux qui n’ont pas été capables de tenir l’idéal. Triste église!

(Ce billet est écrit avant que les décisions ne soient prises: on peut encore espérer!)

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Mon coeur est-il fermé?

Deux brèves notes, suite à la messe de ce jour.

Le prêtre, avant la prière pénitentielle, nous dit que « nos coeurs sont souvent fermés »: d’où notamment la nécessité de demander pardon.

Il se trouve que je ne ressens pas mon coeur comme fermé, à aucun moment.
Mais je me ressens comme limité, imparfait, ne donnant que peu d’amour. Pécheur en somme.
Les notions de « coeur ouvert/coeur fermé » se situent pour moi dans un registre volontariste, où on « décide » que l’on ouvre son coeur ou pas.

Mon approche est complètement basée sur la spontanéité et la confiance en Dieu. Mon souci est d’apprendre à me connaître, et d’abord à accepter ce que je suis, en ne le corrigeant que par des méthodes souples et subtiles, comme on corrige un enfant.

Est-ce qu’il a pu m’arriver de dire à un de mes enfants qu’il avait le coeur fermé? Je ne crois pas! Ce n’est pas ainsi que le problème d’avancée dans l’amour se pose, en tout cas pour moi.

 

Deuxième sujet, un peu différent: à Tigery au Chemin Neuf, session « Jéricho » ces jours-ci. 150 ou 200 jeunes, peut-être plus. Des musiciens et chanteurs de qualité pour accompagner la messe. Ambiance extraordinaire, qui m’a rappelé les « Chartres » (et « Esclimont ») de ma jeunesse, où il y avait des milliers de participants. C’est bien une ambiance dans laquelle on peut se convertir, tant on est pris.

Ce que je vais dire, on « n’a pas le droit » de le dire bien sûr ( ;-) mais une messe comme celle-là vaut dix messes ailleurs, tant on est amené à prier, d’un bout à l’autre!
A se tourner vers « le Désiré », comme le prêtre a joliment désigné celui dont Anne attendait la venue, dans l’évangile du jour.

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Conscience et « norme »

Je reparcours le livre d’Ivan Illich (« La corruption.. ») sur lequel j’ai publié un article cet été. A la page 257 il indique qu’il « est extrêmement difficile (aux hommes modernes – et en particulier aux chrétiens) de concevoir la conscience comme autre chose qu’un appel à une norme (..) ».

C’est à dire que les chrétiens réfléchissent à leurs actions et conçoivent leur « conscience » par rapport à une loi, externe ou interne.
Le bon samaritain, rappelle Illich, n’est pas poussé par une telle obligation de conscience. Mais comme Saint Paul le dit, par l’amour, la foi, l’espérance.

Le livre de Marc Oraison « Une morale pour notre temps » (1964) critiquait vivement les examens de conscience basés sur des listes de choses « permises » ou « défendues ».  Illich va plus loin peut-être, et nous invite à entrer dans la folie de l’amour.

Sur ce sujet voir éventuellement mon exposé: « Sagesse et folie du christianisme -Une étude du début de la 1° lettre aux Corinthiens » (pdf)

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Tristesse= péché?? Ou quand la spiritualité devient folle

Peut-être ai-je déjà écrit ailleurs ce qui suit, mais je ne le retrouve pas.

Une nouvelle fois, je viens d’entendre un prêtre de spiritualité ignatienne affirmer que la tristesse est une attitude pécheresse, et qu’il faut en demander pardon.

Je pense pour ma part que les prêtres qui disent des choses pareilles devraient demander pardon à tous les gens qui sont tristes, et tourner leur langue dans leur bouche avant de parler.

Commentant au début de la messe un chant où il était question d’exulter et de danser de joie, et citant le Pape François qui parle de la joie de l’évangile, le prêtre a dit en substance « qu’il y a du péché dans la tristesse ».
Fou, non?
 

Il me semble pourtant que quelqu’un a dit: « Mon âme est triste à en mourir.. ». C’était qui, déjà? (Mt 26,38)

C’est du volontarisme, comme le fameux « Allez, il faut louer! »

Nos sentiments sont ce qu’il sont et il faut les accepter pour les connaître; qu’il faille, avec l’aide de Dieu, prendre ensuite une certaine distance avec eux, sans doute; mais ne pas les nier ni dire que la tristesse est mauvaise.

Oui pour remettre sa tristesse entre les mains de Dieu, et se confier à lui. Mais STOP ! Qu’on ne dise pas que c’est mal de ressentir de la tristesse.

Je sens là un grave danger, tant spirituel, que pour l’équilibre psychologique des gens à qui on dit cela (on n’a plus le droit de ressentir ses sentiments).

Je suis trop dur?

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Chrétiens, est-ce nous qui agissons?

La question que je pose ainsi, de façon à la fois brutale et sybilline, m’est inspirée par l’homélie du prêtre à partir de l’évangile d’aujourd’hui (« Celui qui ne renonce pas à lui-même ne peut être mon disciple » – ce qui est la formulation de Luc 9.22, pas tout à fait celle de Luc 14,26).

« Nous ne savons pas aimer, a dit le prêtre; il faut que le Saint Esprit vienne en nous et que ce soit lui qui aime en nous! »

Je sais bien que Paul écrit: « Ce n’est plus moi qui vis, c’est le Christ qui vit en moi », mais il y a dans l’affirmation du prêtre quelque chose qui me gêne: comme si nous n’étions pas peu à peu transformés par l’amour, appelés à monter dans l’amour; à entrer finalement dans l’amour infini. Comme si c’était quelqu’un d’autre, en nous, qui agissait.

Le rôle de l’Esprit, tel que je le vois, est de nous guider et de nous transformer. Ce qui n’exclut pas bien sûr qu’il aille plus loin par moments et fasse à travers nous, sans que nous le sachions ou sans que nous l’ayons voulu, des miracles: parce qu’il nous aura « fait agir », à un moment donné, comme il fallait pour que l’amour passe.

Mais je maintiens que c’est bien nous qui agissons d’habitude, en acceptant d’être de plus en plus dans l’amour; en entrant dans la volonté de Dieu; en étant « en Dieu » en quelque sorte. Par l’Esprit et dans l’Esprit.

Je reconnais que l’approche charismatique amène à recevoir en soi la présence de l’Esprit, chantant en langues, et agissant notamment par des charismes.
Mais cela n’est pas extérieur à nous. C’est Lui et c’est nous.

C’est pourquoi cette formulation du prêtre me gêne.

Voilà, c’était le mécontentement du jour… (Ouvrez les « points d’humour »:) Guidé par l’Esprit? ;-)

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Déterminisme et liberté

Je lis dans la revue « Connaître » n° 36-37 de 2011 (pdf) un article de Bertrand Feltz qui me fait découvrir les thèses du neuroscientifique et prix Nobel Gerald Edelman (lire pp.40-42).

La thèse d’Edelman est qu’il y a au cours du développement d’un homme une « sélection des groupes neuronaux » selon leur utilité, le résultat final étant (je saute les étapes intermédiaires) une « conscience intentionnelle »: l’homme est capable d’élaborer des plans d’action en fonction de son système personnel de représentation. Il y a, pour Edelman, un certain niveau de libre arbitre chez l’homme.
Voilà donc un scientifique qui reconnaît que nous ne sommes pas des automates, programmés je ne sais où, exécutant nos tâches comme des robots qui ne savent pas qu’ils le sont.

Cette approche, nouvelle pour moi, ouvre beaucoup de portes.

Cela dit il ne semble pas qu’elle tienne compte de façon explicite du rôle de la relation à l’autre, qui est pourtant essentiel: un enfant élevé seul devient, dit-on, idiot et meurt. Cela relève il est vrai d’autres disciplines (voir sur mon ancien site mes remarques à ce sujet).
Le langage, l’altérité de l’autre, sont des facteurs importants pour le développement de « plans d’action » (selon le mot d’Edelman) de plus en plus subtils: qui tiennent compte de l’autre…, premier aspect de l’ouverture à l’amour au sens chrétien.

Mais positivement, cette approche semble montrer qu’il n’y a pas, au sens strict, de déterminisme: ni au plan psychologique, ni au plan historique! Si c’est bien cela, c’est un sacré changement!

 

Je voudrais réfléchir maintenant à partir de cette théorie, d’abord sur le plan humain, puis sur le plan scientifique, et enfin sur le plan religieux.

En premier lieu, et ce n’est pas négligeable, Edelman répond à la question de la justice des hommes: certains hommes – la plupart – peuvent être jugés responsables de leurs actes; libres: ils élaborent des plans dont ils sont conscients (la notion de conscience morale serait à approfondir ici); d’autres seront jugés non responsables (fous).

En deuxième lieu, il me semble qu’on peut déduire logiquement de cette théorie qu’il n’y aurait aucune différence entre un homme et un « homme artificiel », qui serait fabriqué en laboratoire selon les mêmes méthodes qui sont actuellement celles de la nature; ou, pour pousser le trait: un robot qui aurait exactement notre structure nerveuse et physique… serait un homme. Comme nous.

Cela dit, sur le plan scientifique, l’analyse d’Edelman, et de tous les neuroscientifiques actuels … oublie les dimensions cachées! J’entends par là tout ce que notre science actuelle ne connaît pas ou ne veut pas connaître.
Je pense en particulier, parce que c’est le mieux prouvé, aux « NDE » ou « Expériences aux frontières de la mort » (appelées aussi « EMI »): il apparaît, à travers ces expériences, que des femmes et des hommes continuent à penser, à voir et à entendre, alors que leur cerveau a un électro-encéphalogramme plat… Et donc la question est: avec quels neurones pensent-ils?
Et puis il y a par exemple les approches orientales, avec des notions telles que celle d’aura. Je n’en dis pas plus, mais il faut se rappeler que le réel est peut-être bien différent, et plus complexe, que ce que nos scientifiques croient en savoir.

Sur le plan religieux, la première réflexion qui me vient est que cette théorie m’aide à mieux comprendre les athées: je veux dire que l’idée que nous puissions être simplement un tas de cellules relativement bien arrangées est quelque chose d’assez déprimant; et à partir de là il est normal pour les athées de percevoir la religion comme une consolation pour esprits faibles…

Un chrétien a du mal à s’en tenir là, à ne voir son corps que comme un ensemble de cellules: de même que nous avons un père sur terre, de même nous nous situons dans le cadre d’un plan plus vaste où nous avons aussi un père dans le Ciel. Notre engendrement n’a pas été seulement le développement de groupes de cellules, mais le début d’un projet montant vers une infinité d’amour.

Pour en venir maintenant à des aspects plus précis, la première question est celle de la « création » de l’homme (Adam) et de « l’âme » humaine: je ne suis pas sûr que ces questions puissent avoir des réponses bien spécifiques, ni qu’elles aient tellement d’intérêt (Je ne parle pas ici de l’existence de Dieu).
Il y a longtemps que l’on voit l’homme comme résultant d’une évolution à partir des animaux: y a-t-il eu une « pichenette » à un moment, faisant passer à l’homme? Y a-t-il eu adjonction d’une dimension qui serait l’âme? C’est possible, mais on n’a pas forcément besoin de ces hypothèses. Je préfère en venir à des aspects beaucoup plus importants, à savoir la relation à Dieu.

Manifestement, les hommes les plus primitifs (et même peut-être certains animaux?) se sont posés depuis le début la question de l’existence de Dieu ou des dieux (animisme), et ont commencé à créer des cérémonies sacrées.

Et c’est à partir de là que, de mon point de vue de chrétien, Dieu a, de son côté, commencé à répondre, et à se révéler.

Or, ce qui résulte d’un dialogue avec le Tout autre, c’est un accroissement de nos expériences: notamment de découvrir que se donner est la plus belle façon de vivre; et découvrir un au-delà qui est réel.

Par la révélation judéo-chrétienne l’homme entre dans une liberté de plus en plus grande, cette liberté dont Edelman nous montre qu’elle débute par les « plans d’action » que nous sommes capables d’élaborer.
En relation avec Dieu, nos plans d’action n’ont pas de limite: nous sommes appelés à la liberté.

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Dieu parle à chacun selon ce qu’il est

A la messe d’aujourd’hui le prêtre a cité la phrase de Jésus à Catherine de Sienne: « Si tu te fais canal, je me ferai torrent ».

Et je me disais qu’en fait, Dieu parle à chacun selon ce qu’il est.

Imaginons un homme, par exemple un brillant astrophysicien, qui est en même temps un mari aimant et un père attentionné: il ne parlera pas de la même façon avec des scientifiques et avec son fils, ou avec sa femme.
Les centres d’intérêt, le type d’échange, n’est pas le même.

Jésus, Dieu, peut parler à chacun selon le genre de vie intérieure qu’il a, et/ou selon le type de réflexion théologique qui est la sienne; selon le type de comparaison et de raisonnement qui ont du sens pour lui (pour elle), etc.

C’est juste une réflexion banale que je me fais, mais elle montre peut-être que tout ce que dit Dieu au Saint X ne convient pas forcément à la vie spirituelle de chacun… Enfin j’ai tendance à le penser.

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Peur que l’au-delà existe?

Les non-croyants ont-ils peur que l’au-delà existe? C’est parfois mon impression.

Parlant hier des « NDE » (ou « Expériences Hors du Corps », selon l’excellente expression de Jean-Pierre Jourdan) avec un ami non-croyant, j’ai eu l’impression qu’il préférait ne pas y croire, et serait gêné que ces expériences – nombreuses et bien documentées – prouvent qu’il y a autre chose que notre corps matériel et visible.
L’idée que la pensée, la vue et l’ouïe puissent exister pendant que le cerveau est complètement inactif est il est vrai assez renversante.

Du coup je me suis demandé s’il n’y avait pas, chez un certain nombre d’athées et de non-croyants, une peur plus ou moins inconsciente que l’au-delà existe – ne serait-ce que sous la forme de « dimensions du réel » autres que celles que nous connaissons.

On retrouve ici la question de l’ouverture, que j’évoque dans mon livre « Le fait Jésus » et qui est fondamentale pour une attitude scientifique correcte.

Que l’on soit scientifique ou pas, refuser que de telles réalités puissent exister est plus facile que d’y être ouvert.

Leur existence – désormais difficile à contester –  crée une insécurité importante que tout le monde ne peut sans doute pas supporter.

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Dialogue, clarté, ouverture

Dialogue: il me semble que dans toute rencontre, avec des frères chrétiens comme avec des non chrétiens, l’idéal serait de savoir se tenir dans une attitude d’écoute, de dialogue, de réflexion en commun. Toute rencontre entre quelques chrétiens revient à former une petite église; et avec des non chrétiens, une « communion humaine », comme dit Régis Debray.
Même si l’on vous demande votre avis, penser que c’est peut-être l’autre en réalité qui a des choses à vous expliquer et à vous apprendre.

Clarté: c’est ce que j’ai cherché à atteindre dans mon livre « Le fait Jésus ». Clarté des concepts; clarté de l’expression. Parler du christianisme comme on parle dans la vie de tous les jours à notre époque. Comme on parle, aussi, entre scientifiques.

Ouverture: sur ce qui n’est pas certain, faut-il « se taire », comme disait à peu près Wittgenstein? En tout cas admettre que diverses hypothèses sont possibles. Et d’abord ne pas croire que l’on en sait plus que l’on n’en sait.

Et de manière générale, admettre que l’on peut réfléchir sur le christianisme de plusieurs façons différentes.

(Petites notes pour clarifier ma position, en vue d’une rencontre envisagée).

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Textes 2

Je débute sur le site une page avec des textes (pour l’instant très brefs et peu nombreux) pouvant conduire un jour à un deuxième livre, bien différent du premier.. Voir ici.

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Quelques dates sur des musiciens du 19° siècle

J’ai créé un tableau chronologique simple permettant de situer les uns par rapport aux autres certains compositeurs du 19° siècle (il en manque évidemment, mais c’est un commencement).

Le but est de repérer la « période active » de chaque musicien et de les situer facilement les unes par rapport aux autres. Ainsi Brahms a composé de 1849 à 1897, et Wagner de 1833 à 1883.

Ce tableau extrêmement simple et sans prétention, que j’ai établi sous Word, est disponible en téléchargement.
Mon objectif est de suggérer une méthode plus générale, qui pourrait être appliquée à d’autres domaines, et bien sûr à d’autres époques.

Il comprend une trentaine de compositeurs, avec en parallèle les dates de quelques personnages célèbres de la même période (Marx, Nietzsche,..)

Voici un extrait de ce à quoi il ressemble:

musiciens19

 

On voit ainsi par exemple que Schubert, né en 1797, a composé à partir de 1814, pour l’essentiel pendant une période où Beethoven composait encore; que Mendelssohn est né en 1809 et a commencé à composer en 1821; etc.
Les musiciens sont classés selon la date à laquelle ils ont commencé à composer, et non par date de naissance.

Téléchargez le tableau (clic droit), et demandez-moi la version Word pour pouvoir la compléter!

Nota: Dernière version en ligne: 29 juillet 2015 – 30 compositeurs.

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Réfléchir sur Nietzsche

Ce billet est une sorte d’aide-mémoire, sur un sujet que j’aimerais travailler:

Beaucoup de chrétiens considèrent les idées de Nietzsche comme contraires au christianisme. Quelques auteurs chrétiens pourtant – je n’ai pas les références sous la main – ont un point de vue plus nuancé.

Pour ma part j’aime bien certains de ses textes. Ainsi par exemple dans Zarathoustra le chapitre « La vipère », où Zarathoustra dit à la vipère: « Reprends ton venin » etc.  Il y a là une liberté, une acceptation de l’épanouissement de l’homme, qui me semblent très positives. (Et on peut penser aussi, pour la vipère, à ce que Jésus a dit à ses apôtres…).

J’étudie en ce moment le livre de Charles Taylor L’âge séculier, et y lis (p.713), à propos de tendances intellectuelles non chrétiennes à la fin du XIX° siècle qui exaltent « les guerriers de l’ancien temps » et la souffrance « que ces héros apprennent à affronter et à surmonter »:
« … le christianisme, avec son insistance sur la paix et l’humilité, son espoir d’une union finale avec Dieu, peut aisément être conçu comme l’ennemi, la source originelle de (l’)humanisme moderne affaibli. Nietzsche est l’avocat le plus éloquent de ce type de conception et reste à bien des égards le plus influent ».

Je ne doute pas que Nietzsche ait effectivement vu cela dans le christianisme; ce qui m’intéresse est d’inverser la réflexion, et de montrer que Nietzsche avait tort d’y voir cela!

Pour moi toute valeur humaine est bonne, et par exemple « l’affirmation de soi »…
Le christianisme insiste-t-il sur la paix et l’humilité? Oui, bien sûr, mais pas seulement. Il ne propose pas une paix médiocre, minable, ou un affaiblissement, que Nietszche critique à juste titre.

Les chrétiens aussi sont des guerriers.

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Heidegger nazi

Roger-Pol Droit, dans son livre Maîtres à penser (2011), claire introduction à vingt philosophes importants, indique que plusieurs ouvrages ont permis de découvrir des dates et citations (dont il reproduit certaines pp. 103 à 105) montrant  – contrairement à ce qu’on a longtemps dit – que Heidegger était clairement antisémite dès 1916-1917 et jusqu’à 1960, souhaitait « un Führer », et a voté pour le parti nazi en 1932. Sa « disgrâce » de l’université n’est qu’un conflit interne entre idéologues nazis. Ses oeuvres sont rééditées en 1943 alors que la pénurie de papier est à son comble: l’imprimeur reçoit une livraison spéciale de papier pour cette réédition. Etc.

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« Voir mon péché »?

Il y a des approches spirituelles dans lesquelles on demande à Dieu de nous montrer notre péché. Et il y a la réaction de la petite Thérèse, qui après avoir demandé à Dieu de lui montrer l’état de son âme, est tellement effrayée qu’elle demande à ne plus le voir!

Cette demande, « Montre-moi mon péché », avait tendance à me mettre mal à l’aise. J’ai en effet tellement conscience d’être pécheur – le péché consistant pour moi en l’absence d’amour – que je ne voyais pas la place pour une demande spécifique de ce type, qui me semblait bloquante, négative, et volontariste par rapport à mon souci d’être plutôt tourné vers l’accueil de l’amour et le développement de ce qui est positif.

Mais au fond il s’agit, par cette approche, d’atteindre une meilleure connaissance de soi-même: de franchir des étapes dans l’itinéraire spirituel. Des étapes il y en a sans cesse: évolution dans notre façon de prier, attitude meilleure dans les relations avec les autres, etc. L’approche directe par le péché peut parfois être utile.

Par cette approche on peut découvrir par exemple, même s’il s’agit d’aspects de la personnalité qui semblent intervenir peu, que l’on a en soi tel réflexe, tel sentiment, telle conviction, qui constitue une sorte de structure permanente inconsciente pouvant faire souffrir les autres à l’occasion, et  bloquant certaines dimensions de notre développement spirituel.

Ce sont des « cadres cachés » de notre attitude quotidienne. En prenant conscience de tel ou tel de ces « cadres », on change d’un seul coup la perception que l’on a de soi-même. On perçoit certains réflexes intérieurs, certaines rigidités (« Assouplis ce qui est raide! »); ou encore des certitudes fausses, des égoïsmes inconscients.
On s’aperçoit que des choix sont possibles là où on croyait la voie déjà fixée.

Oui, Seigneur, montre moi mon péché!

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Dieu… père et mère!

Il m’arrive souvent de comparer Dieu à une maman, qui suit attentivement la vie de ses enfants au milieu de difficultés dont la raison d’être nous échappe (voir: Jésus ne nous a pas dit d’où vient le mal).

Ce midi, une situation banale m’a fait me rendre compte qu’il est idiot de dire toujours que Dieu est « Notre père » et jamais qu’il est « Notre mère »!
Cette situation, c’est le moment où avant de faire une lecture à la messe, je m’incline un peu gauchement devant l’autel. Il m’est venu l’idée que, dans la vie ordinaire, je ne fais jamais ou presque d’inclinaison du buste devant un homme, alors qu’il m’arrive, avec le sourire et une sorte de complicité, de m’incliner devant une femme: de cela, j’ai l’habitude et je le fais avec aisance!

Dieu n’est ni homme ni femme! Il est bon de pouvoir dire qu’il est père, mais pourquoi ne dirait-on pas, chaque fois que possible, qu’il est mère? Il y a d’ailleurs me semble-t-il des mouvements dans l’Eglise, notamment aux USA, qui demandent une sorte de neutralité de la façon de s’adresser à Dieu.

Si l’on cherche à élargir notre façon de parler de Dieu et à Dieu, pourquoi alors ne pas modifier la première phrase du « Notre Père »? On débuterait par exemple en disant:

« Toi qui es notre père et notre mère,
Que ton nom soit sanctifié…

(ou toute autre formule plus claire)
etc..

Cela ne prendrait rien à Marie, qui n’est pas Dieu.

Et au lieu de dire « Au nom du Père et du Fils… » on pourrait dire (en remplaçant le « au nom » par une formule plus compréhensible):

« Nous sommes réunis dans l’amour de Dieu qui est père et mère, Fils, et Saint-Esprit. »

Un signe de croix peut très bien être tracé sur ces paroles.

Voir aussi une autre modification du Notre Père que j’ai proposée récemment.

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Humilité

Une brève réflexion sur l’humilité.

J’ai déjà écrit, notamment dans mon livre, que l’humilité est la plus grande des vertus.

Elle ne consiste pas à ne pas faire de péchés, à ne pas être pécheur.
Mais il me semble qu’elle comprend notamment l’attitude suivante: être vraiment prêt à entendre ce que l’autre pense de vous.

Je ne sais s’il arrive que ce soit pratiqué dans le cadre d’échanges fraternels de « réconciliation » tels qu’ils existent par exemple au Chemin Neuf.

Quelqu’un de vraiment modeste, c’est quelqu’un qui est capable d’aller trouver un frère chrétien pour lui demander ce qu’il pense de vous. De souhaiter que l’autre vous dise les péchés ou défauts qu’il lui semble que vous avez. Cela suppose, pour que ce soit possible, que le frère sente par votre attitude que vous souhaitez sincèrement savoir la vérité, et que vous êtes prêt à l’accueillir – sans en vouloir à l’autre !

Que de progrès spirituels – pour les deux frères – peuvent résulter de tels échanges!

 

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